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Comportements responsables et architecture scolaire

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Wrong way of using tecnologies

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Premier post relatif à la série EnvironnementScolaire. Mon intention est de suggérer des applications (potentiellement développables) qui hybrideraient décisions architecturales et contenus/dispositifs numériques. Les pistes abordées ici naissent d’une réflexion en relation avec le projet de centre d’éducation expérimentale de Reggio Emilia. Cependant, les thèmes explorés concernent tout type d’espace d’apprentissage: organisations saptiales, mémoire partagée, visusalisation de l’invisible, information sensorielle.

La réflexion sur l’architecture scolaire peut s’aborder depuis divers champs (territorial, social, culturel, économique…). L’une des constantes que nous allons explorer est la relation qu’entretiennent ces espaces dédiés avec l’éco-système dans lequel ils agissent. Selon Philippe Meirieu, expert français en sciences de l’éducation et de la pédagogie, attirer le regard des plus jeunes sur les enjeux environnementaux constitue une mission fondamentale. Cette préoccupation actuelle, dit-il, exige l’acquisition de “réflexes, comportements (…) nécessaires à la survie de la planète”. Il s’agit également “d’introduire une perspective nouvelle, une manière originale de penser le monde comme un système complexe” dans lequel chacun puisse être perçu comme un élément solidaire, puissant et actif. Bien que cet enseignement soit en mesure d’être transmis dans le cadre d’un enseignement traditionnel, nous pourrions imaginer que ces idées et pratiques puissent être transmises par le biais d’un support immersif: le bâtiment scolaire lui-même.

Visualisation ludique de données environnementales dans l’environnement scolaire

Avant d’être réellement conscient de la situation environnementale de notre planète, tout individu doit s’imprégner de connaissances relatives à divers domaines. Encore loin de ces préoccupations, l’enfant attribuera d’avantage d’importance à ses sens. Dans La Représentation de l’espace chez l’enfant (1972) Jean Piaget, spécialiste du développement infantile, explique qu’entre 2 et 6 ans s’adapte affective et intellectuellement au monde qui l’entoure grâce au jeu symbolique. Ainsi, un environnement architecturale conçu comme un instrument pédagogique pourrait-il aiguiller leurs comportements vers une certaine conscience et responsabilité?

Très tôt, l’enfant apprend à estimer la relation topographique entre les objets et la valeur fonctionnelle de certains éléments qui constituent l’espace construit proche (porte, fenêtre, interrupteur…). Mais la question de l’environnement souffre d’une dissimulation spatio-temporelle qui attribue à son urgence un caractère abstrait: les conséquences environnementales de nos actes sont rarement visualisables directement.

Que surviendrait-il si l’édifice scolaire révélait les flux, habituellement invisibles, de son activité? Par exemple, à travers la présence d’indicateurs de consommation énergétique ou de situations climatiques anormales… Et si nous imaginions une école augmentée de sentiments qui pourrait éprouver (et montrer) de la tristesse lorsque la lumière d’une salle vide resterait allumée? Ou bien lorsque les enfants laisseraient couler l’eau du robinet trop longtemps?

 

Responsabilité

Je pense que l’architecte ne pourra jamais imposer à la société civile l’adoption d’un comportement “responsable” selon ses convictions propres. Cependant, face à des usagers curieux, tel des enfants, provoquer l’emploi habituel de gestes durables me semble envisageable par le biais d’une expérience spatiale immersive durant/dans laquelle chacun s’implique en faisant ce qu’il aime.


1. Émetteur (enfant ou prof.)
2. Support de transmission de contenus numériques: donnée/images/son/vidéo
3. Récepteurs

Mais qu’entend-on par intégrer le numérique au milieu scolaire? Intégrer ou ajouter de tels dispositifs dans un espace donné signifie repenser la façon dont l’hybridation entre espaces physiques et espaces numériques s’opèrera. Aujourd’hui, dans les lieux de savoir, certains usages technologique reviennent:

– Production/gestion de mémoire (numérisation de contenus imprimés…); question des espaces de stockage.
– Favoriser l’innovation organisationnelle et la concertation entre acteurs de la communauté scolaire à travers le partage d’informations; création d’espaces de dialogue.
– Profiter de la ludicité de certains outils numériques et objets communicants pour capter l’attention de l’élève; on parles d’espaces augmentés.
– Comprendre l’historicité d’une technologie et développer la créativité par l’appropriation et l’expérience; espaces d’émancipation.


Générer, partager, archiver des données utiles à la modification et l’appropriation d’espaces scolaires disponibles. Ces “dossiers” numériques forment une extension de l’espace d’apprentissage initial à même de favoriser la constitution d’une plateforme de dialogue entre les acteurs de la communauté scolaire

Sur la base d’une cartographie des espaces “oubliés” (que personne n’utilise), les enfants pourront imaginer et proposer leur idées d’occupation. À Reggio Emilia, les enfants manipulent en permanence des matériaux et développent leurs sensibilités architecturales. L’expérience consistera à passer d’une maquette à une petite construction collective éphémère.

1. Espace initial
2. Volume oublié (forme complexe): visualisation numérique
3. Volume disponible simplifié
4. Échelle à partir d’une figurine
5. Maquette à modéliser (scan ou photogrammétrie)
6. Intégration, adaptation et construction

Percevoir l’invisible

En vivant dans un espace, l’individu développe des automatismes. La conception architecturale repose sur l’emploi d’éléments aux performances mécaniques complexes et aux impacts variables. Dans de nombreux cas, les solutions proposées tendent à éloigner l’usager de l’impact environnemental de ses actes. Mais l’environnement scolaire pourrait constituer une interface ludique et symbolique entre l’apprenant et son milieu. Acquérir cette conscience en intervenant (régulant) le foncitionnment d’un microcosme (le bâtiment) est une façon didactique d’introduire les notions de “système” et de globalité” qui aujourd’hui comptent. Chaque besoin ou plaisir individuel se transformerait alors en un “exercice” de résolution d’un “problème” global. Biensur, pour un enfant tout devra avoir l’air d’être un jeu!

Plein / vide, beaucoup / peu, froid / chaud, douloureux / agréable, haut / bas, long / court…

Cette application a pour objectif d’enseigner la juste consommation de l’eau et de l’électricité à l’école. Entre abstaction et figuration, par l’utilisation de dispositifs analogiques et numériques , le support architectural permettra la combinaison de vocabulaires graphiques compréhensibles par de jeunes usagers

Pour la majeur partie des consommateurs, le fonctionnement des productions industrielles et architecturales reste abstrait. Il s’agit de révéler le “squelette” et les “organes” qui sont à l’origine du confort qu’offre le bâtiment. Des parcours (eau, air, électricité…) d’habitude cachés convertis en outils pédagogiques.

Support architecturaux augmentés (numérique et analogiquement)/  Il s’agit d’associer des données climatiques essentielles (peut être évidentes pour un public adulte) à des actions quotidiennes et des faits concrets: quoi manger? comment s’habiller? que faire pour profiter de l’extérieur? comment adapter l’espace intérieur à l’environnement extérieur?…

Lors de la conférence organisé par Ars Industrialis durant le Salon européen de l’éducation 2012 (Paris) et intitulée L’éducation, vingt ans après l’apparition du World Wide Weble philosophe Bernard Stiegler partageais qu’il était…

… absolument hostile à l’introduction du numérique dans les niveaux élémentaires pour une raison méthodologique qui consiste à dire que pour pratiquer une technologie, il faut connaître les technologies qui ont permit leur production. Si non, on ne peut pas avoir (…) un point de vue critique. La condition de la critique est la connaissance et la compréhension de l’historicité d’une chose. Le contenu des programmes scolaires se fonde sur cette base.

Et il est vrai qu’offrir à l’espace scolaire un lot technologique développé par les acteurs du marché de l’Education présente un danger: celui d’octroyer une majeure importance au statut de moyen technique de l’outil au lieu de valoriser l’environnement socio-technique qu’il enrichit. Dans ces premières propositions destinées à un environnement préscolaire, j’ai tenté de clarifier la possible relation entre la donnée numérique et son contexte pratique de génération et/ou d’utilisation. Disons simplement que si usage désinformé de technologies il y a, la dimension magique du processus numérique devrait en tout les cas s’avérer minime par rapport à l’importance (complexité) de l’information concrète perçue.

Pour finir, je vous laisse apprécier un extrait du vocabulaire d’Ars Industrialis:

Écologie (de l’esprit).

La discipline nommée « écologie » n’est pas tant la science du milieu que celle des relations d’un être vivant à son milieu. L’écologie, telle que nous la définissons, n’est ni la science d’unenvironnement objectif, ni la protection de ressources quantifiables, ni même la question de la nature, car la question de l’écologie est celle de la culture avant d’être celle de la nature.

 Si l’esprit a un milieu qui évolue, et si ce milieu est originairement technique (du silex taillé au silicium des ordinateurs en passant par le biblion du Saint Esprit), alors, de même qu’il faut se soucier de la qualité des milieux naturels afin de préserver leur fécondité future, de même, il faut se soucier de la nature des milieux psychotechniques dans lesquels naissent et se développent de futurs esprits. Il faut présentement aborder la question écologique à partir du capitalisme culturel. Notre milieu de vie est définitivement industriel, et cette industrie est désormais le milieu de notre culture, c’est à dire de notre esprit, et c’est pourquoi nous parlons d’écologie industrielle de l’esprit. De ce point de vue écologique, la question esthétique, la question politique et la questionindustrielle n’en font qu’une.

L’écologie de la nature est une dimension de la question de l’écologie de l’esprit, c’est à dire d’une écologie générale des milieux : naturels, techniques, institutionnels, symboliques, etc. L’écologie de l’esprit conditionne en effet la résolution des problèmes d’écologie naturelle : si l’on veut modifier leur comportement, il faut changer l’esprit des consommateurs qui détruisent et jettent avant tout pour compenser une misère symbolique systémiquement installée et entretenue par des industries culturelles toxiques.

 Autrement dit, la véritable question de l’écologie n’est pas celle de l’énergie de subsistance (épuisement des ressources fossiles), mais celle de l’énergie d’existence (épuisement de l’énergie libidinale).

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Un entorno de aprendizaje sin límites definidos

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Dibujo original: Jaime Eizaguirre

En este nuevo post  del tema EntornoEducativo les propongo desarrollar la idea de borrosidad, que para mí suponen los futuros espacios de aprendizaje. Con esto intentaré entender qué distancias físicas, mentales y digitales que habitualmente asocia(re)mos a estos espacios y, sobre todo, en qué momento el que aprende se “desconecta” de ese entorno.

Vivimos en una época invadida por soportes de transmisión y de visualización de la información que nos alejan desde jóvenes de los espacios que tradicionalmente la distribuyen y permiten su apropiación: bibliotecas, escuelas… Ya sabemos que el estar presente en clase no significa estar atento. Más aún cuando se tiene en el bolsillo un smartphone que vibra al ritmo de las notificaciones que indican lo que uno se está perdiendo fuera. Con este ejemplo notamos lo absurdo que es el oponer el proceso ultra-local de aprendizaje y el mundo exterior. Vivimos en una sociedad en la que nuestra atención está captada de manera permanente.  No creo que se pueda imponer la separación de uno u otro ámbito, y por esto me interesa la idea de un entorno con limites borrosos: fronteras que no se distinguen con claridad. Un espacio en el que los elementos próximos (olores, texturas, imágenes…) estén relacionados con un reto global.

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Campo de cebada, Madrid

El colegio, la universidad y la escuela (aunque ésta menos), tienen que actuar en calidad de filtros emancipadores que mantengan una relación permanente con los sistemas sociales, culturales, económicos, filosóficos y políticos que componen la complejidad de una localidad. Uno de los errores aún cometidos por muchos sistemas escolares es el disociar ocio y aprendizaje, un problema profundo. Si tratamos de referirnos a la etimología de la palabra escuela descubriremos una de las claves de la paradoja; Skholè, palabra griega, tiene el sentido general de una suspensión temporal. Se disocia aquel término de ocupaciones relacionadas con la subsistencia o el cotidiano. Tiene más que ver con la dignidad de la existencia que se caracterizaba por el control de uno sobre el tiempo. Así, aquel tiempo se podía consagrar al ocio (juego, gimnasia, teatro, arte, política…) que supone y ocasiona una cierta libertad. El estudio traduce perfectamente lo que implica la skholè : un tiempo libremente suspendido por una actividad cuya práctica eleva y ennoblece al que se consagra.

Efectivamente, en el proceso de aprendizaje esta idea de “tiempo libremente suspendido” me parece esencial. Los nativos digitales  enriquecen el campo de sus conocimientos contribuyendo en línea sobre temas que les interesan y compartiendo contenidos hiper-enlazados (música, videos, artículos, creación colaborativa…). Este funcionamiento basado en la curiosidad de cada uno es precisamente el que hace falta en muchos establecimientos escolares. Mientras tanto, se están democratizando algunas formas de aprender según estos preceptos: los MOOC (Massive Online Open Course) son un ejemplo.

Algunos ven en el interés económico que suscita esta alternativa el peligro de un regreso al acceso pasivo a los conocimientos. Así, los inversores y promotores de las marcas universitarias mundiales podrían usar de un modo de difusión masivo para crear contenidos estandardizados que borren las particularidades locales. Pero otros tienen el optimismo de pensar que analizando los comportamientos de navegación a través de los datos digitales, los MOOC podrían proponer contenidos, ritmos y correcciones cada vez más personalizadas.

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Minerva University’s website

Hace unos días leí un articulo titulado La #educación tendrá pronto su premio Nobel y descubrí el Minerva Project, “Una experiencia universitaria reinventada para los estudiantes más brillantes, más motivados en el Mundo”. La idea es intrigante: Una universidad de prestigio (Ivy League) en que todos los cursos se llevarían a cabo en línea para permitir a los estudiantes tener un seguido personalizado. La primera promoción contará entre 200 y 300 estudiantes que vivirán juntos en espacios dedicados (que no son campus clásicos), pero cambiando regularmente de ciudad y de país durante los cuatro años que dura la carrera. San Francisco, Beijing, Sao Paulo y París ya se mencionan. Y además de “ofrecer la mejor educación posible” como lo hace hoy Harvard, el responsable de este inmenso proyecto, Ben Nelson, nos asegura que el precio de la carrera en Minerva University costará la mitad de lo habitual en universidades de prestigio.

Esta experiencia transforma totalmente la relación física que mantenemos con el entorno educativo. En su libro titulado “Le Néo-normadisme – Mobilités, partages, transformations identitaires et urbaines.”, Yasmine Abbas, arquitecta francesa, titular de un master al MIT (Massachusetts Institute of Technology) y de un doctorado en la Harvard University Graduate School of Design, nos explica como el hecho de ser un neo-nomada influye sobre la concepción, la producción y la utilización de espacios hasta entonces presentes en la mente colectiva, afirmando que

“la movilidad digital confunde las definiciones espaciales”.

Una idea que comparto y que me conduce a imaginar entornos escolares con límites físicos borrosos. En el contexto actual, no tiene sentido considerar el circuito académico como el centro de una emancipación intelectual generalizada. En los espacios domésticos, en los espacios de ocio, en la calle, en los “espacios digitales” almacenamos informaciones que permanecen en nuestra mente por haber sidas adquiridas en momentos activos. En tales casos, nos damos cuenta de que el individuo es dueño de su tiempo, de su postura física, del orden de sus actividades y de las personas con quienes actúa. Así es que pienso que un entorno de aprendizaje eficaz sería un entorno que nos permitiese ser activos de distintas formas. De alguna manera, las oficinas de las empresas de Silicon Valley ya lo hacen desde hace unos cuantos años y exportan el modelo en otros países. Las más grandes de ellas proponen a sus empleados disfrutar de mini-pueblos que agrupan servicios, ambientes diversos y todo factor susceptible de fomentar la creatividad y de mantener las mentes relajadas. Podemos decir que el contexto de libre albedrío de estos empleados está diseñado.

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Frank Gehry y Mark Zuckerberg ante la maqueta de las nuevas oficinas de Facebook.
Fotografía: Everett Katigbak, Facebook

Pero entre diseñar una experiencia y condicionarla hay un solo paso. También pienso que hay que invertir la tendencia social que sujeta la identidad de un individuo a su recorrido académico. Desde el nombre del establecimiento, al origen de una caracterización socio-económica, hasta su implantación territorial, pasando por sus especificidades prácticas (campos de estudio, pedagogía…), todo tendría que ser flexible para el que esté dispuesto a definir sus ámbitos personales. Adaptar, modificar, crear nuevos caminos con una base común es precisamente lo que defiende la filosofía hacker. Y de la misma manera en que se desarrollan micro-modelos económicos según procesos de contribución derivados de la cultura digital, los espacios de aprendizaje podrían fomentar un uso alternativo de las tecnologías; más creativo, menos costoso, menos alienante y que provoque movilidad física. Pienso que esta sería una forma de curar lo que el Dr. Manfred Spitzer llama una demencia digital, sin suprimir las ventajas sociales de una semántica digital justa.

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FabSchool by Waag Society

Algunos como Ivan Illich ya sugirieron salir de los sistemas escolares, llegando a comparar edificios escolares con cárceles. Otros como Jean Piaget eran partidarios de terminar con la figura del profesor conferenciante y privilegiar métodos educativos activos, como la investigación interdisciplinaria, que fomentan la invención. Pienso que hoy podemos sintetizar colectiva y localmente estas ideas “radicales” para reparar, rehabilitar, los edificios escolares existentes. Se trataría de diseñar porosidades físicas entre actividades internas y externas ya que las actividades mentales y digitales viajan y se conectan de manera permanente. Y más que aumentar superficialmente las capacidades tecnológicas de los entornos austeros que conocemos, empezaría borrando lo que se pueda para que entre un aire nuevo en los pulmones de la comunidad escolar.

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Comportamientos responsables y arquitectura escolar

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Este es el primer post relativo al tema EntornoEducativo. Mi intención es sugerir aplicaciones (potencialmente desarrollables) que hibriden decisiones arquitectónicas con contenidos/dispositivos digitales. Las pistas sugeridas aquí surgen de una reflexión relativa al proyecto del centro experimental de educación infantil en Reggio Emilia. Sin embargo, los temas abordados conciernen a todo tipo de espacio en el que se aprende: organizaciones espaciales, memoria compartida, visualización de lo invisible, información sensorial.

La reflexión sobre la arquitectura escolar se puede abordar desde muchos campos (territorial, social, cultural, económico…). Una de las constantes que vamos a explorar es la relación que mantienen estos espacios dedicados con el ecosistema en el que influyen. Según Philippe Meirieu, experto francés en ciencias de la educación y de la pedagogía, educar lo más temprano posible en la cuestión medioambiental constituye una misión fundamental. Esta preocupación actual, dice él, exige la adquisición de «reflejos, comportamientos (…) necesarios a la supervivencia del planeta». También se trata «de introducir una perspectiva nueva, una manera original de pensar el mundo como un sistema complejo» en el cual cada uno pudiese ser percibido como un elemento solidario, poderoso y activo. Si esta enseñanza se puede asegurar desde el sistema docente, podemos imaginar que estas ideas y prácticas sean transmitidas por el rodeo de un soporte envolvente: el edificio escolar mismo.

Visualización lúdica de datos medioambientales en el entorno escolar

Antes de ser realmente consciente de la situación medioambiental de nuestro planeta, todo individuo necesita conocimientos relativos a diversos ámbitos. Lejos de estas preocupaciones, el niño dará más importancia a sus sentidos. En La Représentation de l’espace chez l’enfant (1972) Jean Piaget, experto del desarrollo infantil, explica que el niño entre 2 y 6 años se adapta afectiva e intelectualmente al mundo que lo rodea gracias al juego simbólico. Así, el entorno arquitectónico podría tomarse como un instrumento pedagógico que les oriente hacia un comportamiento consciente y responsable.

Muy temprano, el niño descubre la relación topográfica entre los objetos y el valor funcional de ciertos elementos arquitectónicos próximos (puerta, ventana, interruptor…). Pero la cuestión medioambiental sufre de una disimulación espacio-temporal que atribuye a su urgencia un carácter abstracto: no solemos visualizar directamente las consecuencias de nuestros actos.

¿Qué ocurriría si el edificio escolar mostrase los flujos invisibles de su actividad? Por ejemplo, mediante indicadores de consumo, de situaciones climáticas anómalas, etc. ¿Y si imaginásemos que aquella Escuela aumentada pudiese estar «triste» cuando la luz se quedara encendida en aulas vacías? ¿O  cuando los niños pasen demasiado tiempo desperdiciando agua al lavarse las manos?

Responsabilidad

Pienso que el arquitecto nunca podrá imponer a la sociedad civil el “ser responsable” según sus términos propios. Sin embargo, frente a unos usuarios curiosos, los niños, podría provocar comportamientos medioambientalmente responsables al proponer una experiencia arquitectónica interactiva en el que cada uno se implique haciendo lo que le guste.

1. Emisor (niño o profe.) 2. Soporte de transmisión de contenidos digitales: dato/imagen/sonido/video 3. Receptores

¿Que significa integrar lo digital en el medio escolar? Integrar o añadir aquellos dispositivos en un espacio dado significa pensar en la manera de combinar espacios físicos y digitales y obtener influencias recíprocas. Hoy en día, existen formas corrientes del uso tecnológico:

– Digitalizar contenidos presentes en soportes analógicos; cuestión de los espacios de almacenamiento.
– Aumentar las posibilidades organizacionales y de concertación entre los actores de la comunidad escolar compartiendo informaciones; creación de espacios de diálogo.
– Usar el aspecto lúdico de ciertas herramientas digitales y de ciertos objetos comunicantes para captar la atención del alumno; hablamos de espacios aumentados.
– Entender la tecnología y desarrollar su imaginación gracias a lógicas de apropiación experimentales; espacios de emancipación.

Apropiarse y modificar espacios

Generar, compartir, archivar datos útiles para modificar y apropiarse los espacios escolares disponibles. Los “folders” digitales son como una ampliación de aquellos espacios que constituyen una plataforma de diálogo entre los actores de la comunidad escolar.

A partir de una cartografía de los espacios “olvidados” (que no se usan), los niños podrán imaginarse como ellos los ocuparían. En Reggio Emilia, los niños siempre están manipulando materiales y desarrollando sus sensibilidades arquitectónicas. La experiencia consistirá en pasar de una maqueta a una pequeña construcción efímera.

1. Espacio inicial
2. Volumen olvidado (forma compleja): visualización digital
3. Volumen simple disponible
4. Escala a partir de un personaje
5. Maqueta que se va a modelizar (scan o fotogrametría)
6. Integración, adaptación y construcción

Percibir lo invisible

Al vivir en un espacio, desarrollamos automatismos. La concepción arquitectónica se apoya en funcionamientos mecánicos que presentan complejidades e impactos variables. En muchos casos, las soluciones propuestas suelen desconectar al usuario del impacto medioambiental que tienen sus actos. Sin embargo el entorno escolar podría ser una interfaz lúdica y simbólica entre el medio y el alumno. Adquirir una consciencia medioambiental interviniendo directamente sobre el funcionamiento de un microcosmos (el edificio) podría constituir una manera didáctica de introducir los conceptos de “sistema” y de “globalidad” que importan hoy en día. Cada necesidad y gusto individual se transformaría entonces en un “ejercicio” de resolución de un “problema” global. Para un niño, ¡todo esto tendrá que tener pinta de juego!

Lleno / vacío, mucho / poco,  frío / caliente, doloroso / agradable, alto / bajo, largo / corto …

Esta aplicación tiene como objetivo educar en el consumo reponsable de agua y de electricidad en la escuela. Entre signos abstractos y figurativos y usando dispositivos analógicos o digitales, el soporte arquitectónico permitirá combinar los vocabularios gráficos comprensibles por los jóvenes usuarios.

Para la mayoría de la gente, el objeto industrial y la construcción arquitectónica constituyen entidades con funcionamientos abstractos. Se trata de revelar el “esqueleto” y los “órganos” que permiten tener una cierta comodidad en el edificio. Unos recorridos habitualmente invisibles convertidos en herramientas pedagógicas.

Soportes arquitectónicos aumentados (digital y analógicamente): se trata de asociar datos climáticos esenciales a actos y hechos concretos: alimentos, ropa, actividades, configuración del edificio…

En la conferencia organizada por Ars Industrialis durante el Salon européen de l’éducation 2012 (Paris) y titulada L’éducation, vingt ans après l’apparition du World Wide Web, el filósofo Bernard Stiegler compartía que era…

 … absolutamente hostil a la introducción del digital en los niveles elementales por una razón metodológica que consiste en decir que para poder practicar una tecnología, se tienen que conocer las tecnologías que han permitido la producción de aquella. Si no, no se puede tener (…) un punto de vista crítico. La condición de la crítica es el conocimiento y la comprensión de la historicidad de una cosa. El diseño de los programas escolares está fundamentado en esta base.

Es cierto que atribuir a un espacio escolar un enfoque tecnológico influenciado por el mercado actual de la educación tiene su peligro: el considerar más importante la herramienta tecnológica como un medio técnico en vez de valorar el entorno socio-técnico que enriquece. En estas primeras propuestas destinadas a un entorno preescolar, intenté dejar bastante clara la relación entre dato digital y contexto práctico que lo genera. Digamos que al usar tecnologías sin todavía suficientes referencias relativas a diversos ámbitos, la dimensión mágica del proceso digital siempre tendrá que ser mínima con respecto a la información concreta percibida.

Para acabar, os dejo con un extracto del “vocabulaire” de Ars Industrialis, con traducción propia:

Ecología (de la mente): La disciplina llamada “ecología” nos es tanto la ciencia del medio que aquella de las relaciones de un ser con su medio. La ecología, tal como nosotros la definimos, no es ni la ciencia de un entorno objetivo, ni la protección de los recursos cuantificables, ni tampoco la cuestión de la naturaleza. El tema de la ecología es cultural antes que natural.

Actualmente, se tiene que abordar el tema de la ecología a partir del capitalismo cultural. Nuestro medio de vida es definitivamente industrial, y esa industria es el medio de nuestra cultura, es decir de nuestra mente, y por eso hablamos de ecología industrial de la mente. Si la mente tiene un medio que evoluciona, y si este medio es originalmente técnico (desde el silex hasta el silicium de los ordenadores pasando por el biblion del Espíritu Santo), desde entonces hay que preocuparse de igual manera por la calidad  de los medios naturales  con el objetivo de preservar su futura fertilidad  y del tipo de medios psicotécnicos en los cuales nacen y se desarrollan las mentes futuras. Desde este punto de vista ecológico, la cuestión estética, política e industrial forma un conjunto.

La ecología de la naturaleza, una dimensión de la ecología de la mente, es ecología general de los medios naturales, técnicos, institucionales, simbólicos, etc. Esto es, la ecología de la mente condiciona la resolución de problemas de la ecología natural: si queremos modificar sus comportamientos, hay que cambiar la mente de los consumidores que destruyen y tiran para compensar ante todo una miseria simbólica instalada sistémicamente y apoyada por unas industrias culturales tóxicas.

Es decir, la verdadera pregunta ecológica no concierne a la energía de subsistencia (agotamiento de los recursos fósiles), sino más bien a la energía de existencia (agotamiento de la énergía libidinal).